NuclearPlatypus

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Tentative de concertation, entrave à l’enquête, soutien financier… Emmanuel N. policier de la BAC d’Aulnay-sous-Bois, a pu compter sur ses collègues et sa hiérarchie après sa mise en cause dans la mort d’un livreur de 33 ans, tué d’une balle dans le cœur en mars 2022.

Le puzzle judiciaire de l’enquête sur la mort de Jean-Paul Benjamin illustre le soutien sans faille dont peut bénéficier un policier quand il est mis en cause pour avoir tué un homme. Dans le détail de la procédure et du dossier administratif de l’agent, consultés par Libération, apparaissent plusieurs preuves de l’aide fournie par le ministère de l’Intérieur à Emmanuel N. Ce brigadier, ancien de la brigade anticriminalité (BAC) d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), est aujourd’hui mis en accusation devant la cour criminelle de Seine-Saint-Denis pour des «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». Un crime pour lequel il encourt une peine de vingt ans de prison. Le policier assure avoir tiré pour protéger sa vie et celles de personnes présentes à proximité. Il a fait appel de cette décision rendue par la juge d’instruction au début du mois de septembre.

##Le soutien reçu par Emmanuel N. après son tir mortel apparaît à tous les échelons hiérarchiques.

Le 26 mars 2022, Jean-Paul Benjamin, un livreur âgé de 33 ans, est au volant d’une camionnette à Aulnay-sous-Bois. Le véhicule qu’il conduit a été déclaré volé quelques heures plus tôt par le responsable d’une entreprise qui l’emploie, à la suite d’un conflit pour des factures impayées entre les deux hommes. Dans l’après-midi, un équipage de la BAC repère le véhicule et veut le contrôler. Emmanuel N., en civil et sans brassard, s’avance seul vers la camionnette conduite Jean-Paul Benjamin alors qu’il est arrêté à un feu rouge. Au moment où le conducteur redémarre, Emmanuel N. fait feu. Selon l’exploitation des images d’une caméra de vidéosurveillance et les conclusions de l’expertise balistique, il n’était pas menacé par le véhicule. Le policier était positionné sur le côté gauche, proche de la portière du conducteur. Son tir, réalisé légèrement par l’arrière, touche Jean-Paul Benjamin au niveau du cœur.

##«On part sur un tir accidentel»

Dès les premiers instants suivant les faits, la hiérarchie directe d’Emmanuel N. est intervenue pour peser sur le déroulement de la procédure, selon les déclarations faites par l’agent devant le juge d’instruction. Dans un interrogatoire, daté d’avril 2023, Emmanuel N. raconte qu’un commandant et une commissaire sont intervenus avant ses premières auditions par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour lui souffler une version sur laquelle s’accorder.

La première intervention apparaît alors qu’Emmanuel N. est encore présent sur les lieux où le véhicule conduit par Jean-Paul Benjamin s’est arrêté. Le policier est dans le camion des pompiers quand le commandant François Z. monte à l’intérieur pour lui parler avant son départ à l’hôpital. «Quand le VSAV [véhicule de secours, ndlr] me prend en charge et que je suis en état de choc, la première chose que dit le commandant [François Z.] en montant dans le camion, c’est “on part sur un tir accidentel”.»

Toujours selon le récit fait par le policier, c’est ensuite sa commissaire, Pauline Lukaszewicz, aujourd’hui à la tête de police judiciaire de Creil, dans l’Oise, qui, quelques heures plus tard, se déplace à l’hôpital où se trouve Emmanuel N. pour lui proposer cette même version. «La deuxième fois où on me dit ça, c’est la commissaire Lukaszewicz qui, en arrivant à l’hôpital dans l’entrée des urgences, me dit “Manu, on part sur un tir accidentel”.» A cet instant, le policier n’a toujours pas été entendu par les enquêteurs sur les circonstances de son tir. Contactée à ce sujet, la commissaire Lukaszewicz n’a pas répondu.

Emmanuel N. sera placé en garde à vue quatre jours plus tard. Des collègues de l’agent vont par ailleurs s’empresser de vider son casier personnel au commissariat d’Aulnay-sous-Bois, comme cela avait été révélé par Mediapart, avant le passage des enquêteurs de l’IGPN. La femme d’Emmanuel N. avait expliqué dans une audition que le casier, fermé par un cadenas, avait été vidé des affaires du brigadier pour «éviter que quelqu’un ne les vole».

##Une suspension «à plein traitement»

A l’issue de sa garde à vue, Emmanuel N. est mis en examen le 1er avril 2022. Les juges d’instruction saisissent le juge de la liberté et de la détention en vue de son placement en détention provisoire. Pour tenter de lui éviter l’incarcération, son avocat de l’époque assure que le policier a «toujours le soutien de ses collègues et de sa hiérarchie», selon le procès-verbal du débat contradictoire. Le juge décide finalement de placer le policier sous contrôle judiciaire avec une interdiction d’exercer la fonction de policier.

Le «soutien» évoqué par le conseil du policier va se matérialiser financièrement dès le lendemain. Le 2 avril 2022, alors qu’Emmanuel N. ne peut plus travailler du fait de son contrôle judiciaire, le ministère de l’Intérieur va décider de le suspendre. Cette décision n’a qu’un seul effet : elle permet à l’agent de ne pas se trouver en situation d’absence de service fait, et donc de continuer à percevoir un salaire. L’arrêté de suspension dit «à plein traitement» est signé par Simon Babre, au nom du ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérald Darmanin. Ce préfet, alors directeur des ressources et des compétences de la police nationale, est aujourd’hui le conseiller intérieur du Premier ministre, Michel Barnier. Contacté pour connaître les raisons qui ont justifié cette mesure de bienveillance à l’égard d’un policier mis en examen pour une infraction criminelle, Simon Babre n’a pas donné suite.

Un peu plus d’un an plus tard, Emmanuel N. obtient une modification partielle de son contrôle judiciaire. En mai 2023, pour convaincre la juge d’instruction qu’il peut travailler à nouveau comme policier, les avocats d’Emmanuel N. mettent en avant les engagements de deux commissaires différents à lui trouver un poste compatible avec une interdiction plus souple qui viserait seulement l’exercice sur la voie publique. Le policier reprend son travail dans le département voisin de Seine-et-Marne. Il est affecté à la sûreté départementale, un service de police judiciaire. Dans l’attente de son procès, Emmanuel N. peut donc mener des auditions, constater des infractions et prendre part à des enquêtes criminelles.

 

The full propaganda piece, from Ofer Concentration Camp, as aired on Israeli TV, on Channel 13. Now with subtitles.

Psychopath propagandist Yossi Eli doesn't even try to hide the satisfaction he gets from watching abducted Palestinians in Israeli torture camps, being beaten and abused for no reason other than boosting PR for Israel's Minister of NAZIonal Security Itamar Ben Gvir, who thrives by giving the Israeli public what it wants: unrestrained racist sadistic barbarity.

It is very obvious from this piece that the whole so-called "preventive" operation, carried out simultaneously in all concentration camps for Palestinians throughout the country, was nothing more than a show for the media and for the blood-thirsty public, and just another opportunity for sadistic guards to abuse Palestinians mercilessly.

This was such a "dangerous" operation (after all, we're talking about the big scary "Nukhbas") that both the media and Ben Gvir himself were allowed to participate. This is simply sickening.

[–] [email protected] 1 points 3 weeks ago

Tours - Avec tout ce qui s’était passé, nous étions un peu excités, c’est vrai. Mais les gendarmes sont arrivés comme des cow-boys. C’est un témoignage incriminant, forcément subjectif, que Sébastien, 52 ans, partage.


Il propulse dans les dernières heures du 30 juillet à Amboise (Indre-et-Loire). « C’était mon anniversaire », explique celui qui avait convié une vingtaine de proches sur la terrasse d’un bar à bières de La Boitardière. Une soirée entachée par des échauffourées avec des voyageurs du campement voisin, finalement réprimée par l’intervention des gendarmes.

###« La réaction des gendarmes a été disproportionnée »

Un mois et demi après les faits qui vont pousser deux de ses amis à être jugés fin septembre 2024 à Tours (1), Sébastien répète « le sentiment d’injustice » qui transpire de la scène. « C’est le monde à l’envers ! C’est moi qui ai appelé les gendarmes parce que nous sentions que cela pouvait basculer avec les gens du voyage. C’est moi, aussi, qui leur ai fait remarquer qu’ils avaient mis du temps à intervenir, mais on demandait juste de l’aide. Au final, leur réaction a été disproportionnée, avec l’usage d’un pistolet à impulsion électrique contre nous…»

Sur l’ambiance contestatrice et les conditions d’intervention de la patrouille du Psig d’Amboise, les versions s’affrontent. Les images, captées par plusieurs téléphones tendus dans l’assistance ainsi que par les caméras-piéton des militaires, devraient livrer sur ce point une part de vérité dans le prétoire.

###Un gendarme frappé au visage

Stéphane, lui, enfonce : « Mon ami R. est policier à la brigade anticriminalité de Blois, il a 35 ans de boîte, il s’est présenté aux gendarmes dès leur arrivée en disant qu’il était de la maison… », poursuit-il, confirmant les éléments partagés sur place.

Un geste brusque pour repousser l’un des trois intervenants est évoqué. Puis une étincelle, qui serait provenue d’un coup porté en plein visage d’un militaire par un convive excédé. L’homme en question, un artisan à la retraite, âgé d’une soixantaine d’années, a frappé lourdement. « Je n’ai pas compris et je ne m’explique toujours pas pourquoi. Lui non plus d’ailleurs », concède Sébastien.

En plus des trois gendarmes blessés, R. a également été touché au crâne, cogné selon son entourage « à coups de gazeuse ». Le 26 septembre, il aura le statut de prévenu. Devant le tribunal correctionnel, les deux mis en cause encourent jusqu’à sept ans de prison.

Julien Coquet

(1) Pour « violences aggravées » et « outrages ». Un troisième est convoqué par la justice mi-mars 2025 pour s’expliquer d’outrages sur personne dépositaire de l’autorité publique.

[–] [email protected] 2 points 4 weeks ago

Merci, j'ai mis à jour l'URL.

J'ai rajouté également la Vidéo où on voit les miliciens cagoulés tirer au mortier

[–] [email protected] 6 points 1 month ago

“There are still people missing under the sand. Just a while ago, they pulled out a head, a hand and a leg. People are still buried, and their families are searching for them. They were asleep and they bombed them with aircraft. The area is overcrowded with people and tents.”

[–] [email protected] 10 points 1 month ago* (last edited 1 month ago) (1 children)

Yep but it's one of the first complete article about it written in a western media. It took several sources from Israeli medias (Ynet, Haaretz, Kan, etc) written in July and some testimonies from october.

[–] [email protected] 2 points 1 month ago

Lors d'une manifestation pour défendre les soldats qui ont violé collectivement un prisonnier palestinien à Sde Teiman.

Sur Moshe Feiglin :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Moshe_Feiglin

Dans un entretien au quotidien Haaretz, en 1995, il déclare : « Hitler était un génie militaire inégalé. Le nazisme a fait passer l’Allemagne d’un bas niveau à un niveau physique et idéologique fantastique. Les jeunes loqueteux ont été transformés en une catégorie propre et ordonnée de la société et l’Allemagne a disposé d’un régime exemplaire, d’un système de justice adéquat et de l’ordre public. Hitler aimait la bonne musique. Il pouvait peindre. Les nazis n’étaient pas une bande de voyous. »

Feiglin wrote an article in 2009 entitled "I Am A Proud Homophobe". In 2012, he wrote several posts on his Facebook page detailing his views on gays. "The gay pride parade isn't about rights. It's about forcing the values of the minority onto the majority, effectively locking the majority into the proverbial closet. Homosexual "rights" undermine the normative family, the foundation of our nation."

[–] [email protected] 2 points 1 month ago (1 children)

Pourquoi pas !

[–] [email protected] 1 points 1 month ago* (last edited 1 month ago)

Où cette opposition se manifeste-t-elle aujourd'hui sur le terrain ?

"Dans une organisation qui accroche des photos de soldats tombés et de victimes de Nova à travers le pays, similaire à ce que nous faisons. La campagne appelle à ne pas renoncer pour eux jusqu'à la victoire, et nous présente comme des familles ingrates, contrairement à ce sacrifice des morts et de leurs familles. Ils enlèvent nos affiches, et marquent de manière flagrante l'équation des morts contre les otages, comme s'il fallait choisir".

Comme si les morts dans leur mort nous ordonnaient d'aller jusqu'au bout.

"Et nous, représentants des otages, 'émissaires du Hamas, qui imposent la capitulation à l'État'. Même ceux d'entre nous qui ont veillé à rester étatiques ont subi un assassinat de caractère, comme si nous vendions l'État. On nous attribue l'expression 'à tout prix', bien que nous ne l'ayons jamais dite".

L'appel "maintenant", c'est comme dire à tout prix, non ?

"Non. Chaque accord a un prix. L'accord que nous pourrons obtenir maintenant est à un prix que le système de défense dit pouvoir supporter. Par le mot maintenant, on veut dire, avant que ce ne soit plus cher et trop tard".

Il existe une crainte que la libération de prisonniers de sécurité en échange d'otages puisse poser les bases du prochain 7 octobre.

"Rotman m'a dit que les otages qui n'ont pas encore été enlevés sont aussi réels que les otages actuels. Ce n'est pas vrai, et la façon d'empêcher les futurs enlèvements est de renforcer la sécurité à la frontière. Au lieu de cela, l'État se décharge de sa responsabilité et la jette sur les gens qu'il a abandonnés".

Shirael Lalom Nahir de la Chaîne 14 a exigé des familles des otages qu'elles financent la protection des familles qui pourraient être blessées par la libération des prisonniers de l'accord de novembre (elle a tweeté puis effacé).

"Le rôle de l'État est de veiller à la sécurité des résidents. Les familles d'Avera Mengistu et Hisham Sayed ont entendu pendant des années l'argument 'nous ne les ramenons pas, car cela ne vaut pas le risque sécuritaire'. Et voilà, on ne les a pas ramenés et on a aussi enlevé et tué d'autres personnes. C'est justement leur retour qui augmentera le sentiment de sécurité des citoyens dans le pays, ils verront qu'il prend soin d'eux".

Il y a un public qui est pour vous, mais après dix mois, il préfère simplement oublier ?

"Après que les trois otages Yotam Haim, Alon Shamriz et Samer Talalka aient réussi à s'échapper et aient été abattus par Tsahal en décembre, nous pensions que la terre allait brûler. Cela ne s'est pas produit, car les gens préféraient déjà refouler à ce moment-là. L'attitude du public envers la mort d'otages en captivité s'est normalisée, il y a eu une banalisation de la vie humaine et des expériences humaines, les otages sont devenus des pions de négociation que chacun pense s'il convient ou non de sauver, comme s'il s'agissait d'un jeu. Les gens disent 'Bon, de toute façon ils sont tous morts là-bas' ou 'Avec ce qu'ils ont vécu là-bas, ça ne vaut pas la peine de les sauver', ce qui est vraiment le comble. Vous avez aussi attendu longtemps et donc ils ont été assassinés ou maltraités et maintenant vous vous plaignez que ça ne vaut pas la peine ?

"Le nombre d'otages n'est pas aussi petit qu'il y paraît. Il y a plus d'otages vivants que d'otages dont nous savons qu'ils ne sont pas en vie. C'est juste que nous ne pouvons pas toujours dire ce que nous savons. Et même si les gens ne reviennent pas comme ils étaient avant, ce sont quand même des vies qui valent la peine d'être sauvées".

[–] [email protected] 1 points 1 month ago* (last edited 1 month ago) (1 children)

"Ce public", dit un homme de la périphérie qui connaît bien la base du Likoud dans sa ville, "s'attend à ce qu'ils ne s'identifient à rien de ce qui est lié à Kaplan".

Quel est le rapport ? Nous ne sommes plus dans les manifestations contre le coup d'État judiciaire.

"C'est incroyable que vous n'ayez toujours pas compris à quel point tout est lié à Kaplan", soupire-t-il. "Vous ne comprenez vraiment pas quel poids les gens de la base donnent à ce qui se passe là-bas, peu importe que ce soit le pont Begin, le carrefour Kaplan ou la place des Otages. C'est la même chose pour eux. Vous ne réalisez pas quel dégoût ils ont des blocages de routes et comment les manifestations des familles rendent les gens fous".

Pourquoi cela les énerve-t-il autant ?

"Ils y voient une tentative d'arrêter la guerre et de faire tomber Bibi. Ils ne sont pas prêts à arrêter la guerre et remplacer Bibi ne leur semble pas nécessaire pour le moment, et il se trouve que même ceux qui étaient en colère contre Bibi après le 7 octobre et le considéraient même comme responsable, décident quand même de voter pour lui à cause de Kaplan".

Donc du point de vue de Netanyahu, c'est bien pour lui que ces manifestations aient lieu et c'est bien pour lui que les familles soient en colère contre lui et manifestent dans la zone.

"Bien sûr. Les gens qui étaient en colère parce qu'il est devenu de gauche, parce qu'il ne promet pas de vengeance comme Ben Gvir, reviennent vers lui juste pour faire le contraire".

Alors ils font le contraire aux otages ?

"L'argument est que ce n'est plus une protestation pour la libération des otages, mais une protestation de Kaplan qui a été imposée aux familles, et dans tous les cas ils préféreront finir le travail à Gaza plutôt que de ramener les otages. Pas parce qu'ils sont de mauvaises personnes, mais parce que c'est l'ordre de priorité correct de leur point de vue, qui sert le bien commun".

Netanyahu, selon les estimations de conseillers politiques et autres, tente de restaurer sa position politique en détournant la discussion du massacre du 7 octobre vers les objectifs de la "victoire totale".

"Dans un pays où un événement chasse l'autre, le temps rend la normalisation presque possible", dit Shinkman, "les otages ne sont plus le premier sujet du journal télévisé, ils sont mentionnés en troisième ou quatrième position et parfois pas du tout. Et comme les familles insistent pour rappeler leur existence, la bataille porte sur le contexte, où les intérêts du gouvernement et des familles sont généralement totalement opposés".

Jackie Levy ajoute : "Toute discussion sur les otages rappelle la partie pogromiste de l'échec du 7 octobre, et quand vous décidez de ne pas démissionner et de ne pas prendre vos responsabilités, vous avez besoin que le discours autour de vous ne rappelle pas cette catastrophe, et donc l'expression 'familles des otages' fait partie de la campagne. Les otages n'ont pas été enlevés à cet État. Ils ont été enlevés à leurs familles. Ce qu'on appelle 'taf lek', parfois les familles ont des problèmes, et il faut faire la distinction entre les familles et l'État.

"Il y a eu ici une privatisation de la terreur et du deuil. Comme nous le disent les gens qui nous diffament le plus, 'si c'était mon frère, je brûlerais le pays, mais un État doit prendre des décisions responsables'.

Comme si ce n'était pas la responsabilité de l'État de ramener des citoyens enlevés de chez eux, et que nous seuls essayions d'introduire du découragement dans un monde de décisions soi-disant matures et rationnelles".

La compagne de Levy, Noam Dan, est la cousine de Hadas Calderon dont les enfants ont été enlevés et sont revenus dans un accord, et son ex-compagnon et père de ses enfants, Ofer Calderon, est toujours otage à Gaza. "Jusqu'à aujourd'hui, nous repoussons les affirmations selon lesquelles elle est une cousine trop éloignée pour s'en soucier", dit Levy, "cette poursuite du degré exact de parenté avec une personne est devenue une obsession chez les opposants à l'accord".

Les membres de la famille au premier degré des otages s'effondrent parfois mentalement, laissant l'action au deuxième cercle, donc cet argument vise à vous neutraliser.

"C'est vrai. J'ai suggéré à ces gens d'aller aux cérémonies de Yom HaShoah, de passer parmi les gens et de vérifier leur degré de parenté avec les victimes, peut-être qu'eux aussi profitent de l'occasion. Personne ne crie son âme pour la libération des otages parce que c'est amusant. Ce sont des gens qui n'arrivent pas à respirer depuis des mois. Certains se sentent coupables d'être en vie et que leurs enfants soient en vie, alors que leur cousine grimpe aux murs d'inquiétude pour son père resté à Gaza".

Qu'est-ce qui vous irrite d'autre dans le discours ?

"L'expression 'accord irresponsable' que Ben Gvir répète à propos de tout accord possible, y compris l'accord qui a libéré la plupart des enfants. Il nous habitue à ce qu'on ne puisse pas dire le mot accord sans y ajouter l'adjectif irresponsable. Comme si ce qui est irresponsable c'est l'accord et pas notre sécurité personnelle. Malheureusement, cette implantation de conscience est efficace.

"Aussi toutes ces fuites, des choses qui ont été dites et niées ou dont on a prétendu ensuite qu'elles avaient été sorties de leur contexte, viennent pour minimiser la douleur et dire qu'en gros ce n'est pas un problème de tout Israël, mais de la gauche parce que ce sont des mécréants qui ont soutenu le désengagement. Et puis il y a un problème avec Nova, qui comprenait une coupe transversale de toute la société israélienne. Yinon Magal a résolu cela avec la statue de Bouddha trouvée à la fête, comme s'ils y faisaient un culte païen. Il y a ici des versions très sophistiquées et cyniques de diviser pour régner".

Dès le départ, vous n'étiez pas un bloc uniforme, ce qui facilite l'enfoncement d'un coin entre vous.

"Étant donné que des gens sérieux se sont adressés aux familles et les ont averties que 'si vous dites un mot de critique contre la coalition, cela pourrait se retourner contre vous', je ne peux pas reprocher à ceux qui se forcent à être gentils et à ne faire entendre que des messages d'apaisement et de solidarité. Je n'ai non plus aucune critique envers ceux qui ont rejoint l'avion du Premier ministre (lors de sa visite aux États-Unis le mois dernier).

Tout le monde ici est suspendu entre la vie et la mort. Les gens ici n'ont pas dormi une seule nuit correctement depuis trop longtemps. Ils ont abandonné leurs vies et font de leur mieux, selon leur jugement. Ceux qui ne vont pas bien sont ceux qui ont essayé de mélanger l'esprit des familles religieuses, qui sont déjà compliquées avec le fait que leurs enfants étaient à une fête le samedi, et les ont mises en garde contre l'autorisation. Ça a fait son effet. Hamas, Bibi n'a pas réussi à le faire tomber, le quartier général des familles, il a réussi et réussi".

Maintenant les gens se permettent encore plus envers les familles.

"De plus en plus de commentateurs de droite se permettent de traiter les familles des otages comme des personnes dangereuses et incitantes. Ils ont affirmé que lorsque nous disons 'Netanyahu a abandonné les otages', c'est une incitation qui relève de la police et non de la protestation publique. Ils écrivent aussi que la police est trop douce avec nous. Douce ? Ma femme est rentrée à la maison couverte de bleus, plus d'une fois.

Noam et moi avons également déposé une plainte en diffamation contre une personne qui a écrit sur nous sur Facebook 'J'espère que des actions beaucoup plus décisives seront prises contre les collaborateurs du Hamas à part entière comme Jackie et sa compagne. Des ordures gauchistes abominables'. Pourquoi ? Qu'avons-nous fait ? À part rappeler une honte que certains veulent oublier".

"Nous au quartier général ne sommes pas intéressés par le changement de gouvernement"

Le mélange avec Kaplan qui revient encore et encore vient du fait qu'une partie plus militante parmi les familles parle le samedi soir depuis le pont Ayalon, à deux minutes du carrefour Kaplan où se tient la manifestation hebdomadaire pour renverser le gouvernement. Le quartier général des familles reste sur la place des Otages qui se trouve près du musée de Tel Aviv, à environ dix minutes à pied de ces deux points focaux. Pour qui ne connaît pas, tout a l'air pareil. Et même ceux qui connaissent glissent facilement entre les trois endroits.

Udi Goren, le cousin de Tal Haimi, qui a été assassiné le 7 octobre et dont le corps est détenu à Gaza, dit à Shomrim : "Nous essayons de maintenir une séparation entre les points focaux, car les orateurs et les messages sont différents. Nous au quartier général ne sommes pas intéressés par le changement de gouvernement, c'est le gouvernement actuel et c'est avec lui que nous travaillons. Nous n'avons pas le temps de nous occuper d'autre chose".

Peut-être aurait-il été juste de changer de jour ou d'éloigner l'emplacement ?

"Ce n'est pas simple, car l'emplacement est devenu iconique. Je suis d'accord qu'il y a un chevauchement entre les publics, et il sera difficile de faire sortir les gens de chez eux deux fois par semaine, surtout ceux qui ne vivent pas à proximité".

Gil Dickmann, le cousin de l'otage Carmel Gat, estime que cela n'aurait probablement rien changé. "Dès que nous avons commencé à faire pression pour obtenir un accord, les spins ont commencé à nous présenter comme des 'familles Kaplan', dans le but de saper notre légitimité et de nous présenter comme ceux qui empêchent Tsahal de gagner. Comme si le bien des otages allait à l'encontre du bien de l'État, et ne le complétait pas".

[–] [email protected] 1 points 1 month ago* (last edited 1 month ago) (2 children)

Voici quelques-unes des choses que les familles des otages entendent chaque jour dans la rue et de la part des politiciens : "C'est bien qu'ils aient tué vos enfants", "J'espère que vous et votre fille mourrez à Gaza", "Vous détruisez le pays". Shomrim examine dix mois d'israélisme toxique, son impact sur un accord et qui cela sert politiquement. Un rapport spécial en ces jours cruciaux pour la vie des otages.

La stigmatisation des familles des otages comme ennemies du peuple n'est pas nouvelle. Dès novembre, Shomrim avait largement couvert les premières gouttes qui sont depuis devenues une attaque généralisée.

En effet, lorsqu'on leur demande quand les insultes et les crachats à leur encontre ont commencé, les familles remontent aux premiers jours après le massacre du 7 octobre, lorsque Avichai Brodetz de Kfar Aza a installé une chaise devant le Kirya (quartier général de l'armée) et a entraîné d'autres familles d'otages avec lui. Avec eux sont arrivés les cris de mépris, les bousculades et les insultes.

Eli Albag, le père de Liri l'observatrice qui a été enlevée, a été attaqué par un homme à scooter qui lui a dit : "Vous êtes des traîtres de gauche, un danger pour Israël. J'espère que vous et votre fille mourrez à Gaza". À l'époque, l'agresseur avait été arrêté et le public choqué, aujourd'hui de tels incidents sont monnaie courante sur les réseaux sociaux et dans la rue.

Il y a seulement trois mois, Gadi Kedem, dont la fille, le gendre et leurs trois enfants ont été assassinés le 7 octobre, a été transporté à l'hôpital après avoir été attaqué par deux militants de droite qui ont crié à sa femme Rauma : "Traîtres, c'est bien qu'ils aient tué vos enfants. Gauchiste, traîtresse, pute". Le même soir, selon des informations, Avi Marciano, le père de Noa, une observatrice assassinée en captivité, aurait également été attaqué.

Ce sont des cas extrêmes, mais comme le souligne tristement le journaliste Jackie Levy, dont la femme Noam Dan est une parente de la famille Dan-Calderon de Nir Oz : "Vous ne trouverez pas un membre de la famille d'un otage qui s'est tenu dans la rue avec une photo de son proche et qui n'a pas reçu des insultes qui lui ont ôté l'envie de vivre. On nous a dit que nous ne voulions pas vraiment que les otages soient libérés, et que nous utilisions cette terrible tragédie pour réaliser des désirs politiques".

Les injures ont également atteint les otages libérés.

Adina Moshe a raconté en pleurant comment "nous nous tenions au carrefour, juste les otages qui étaient rentrés, et un conducteur nous a fait un doigt d'honneur en disant 'Salopes, dommage qu'on vous ait libérées'". Yagil Yaakov, 13 ans, a raconté cette semaine sur Instagram les réactions qu'il a reçues sur les réseaux sociaux comme "Pourquoi es-tu revenu" et "J'espère que tu as été tué à Gaza avec tous les autres enfants".

Au-delà de la cruauté et de l'insensibilité criminelle envers les victimes de cette terrible catastrophe, ceux qui s'opposent aux familles qui demandent le retour de leurs proches voient apparemment en elles un obstacle à la "victoire totale" - ce slogan creux que même le ministre de la Défense Gallant a qualifié de "balivernes". L'examen des déclarations faites à l'encontre des familles des otages au fil du temps révèle une observation intéressante.

Au fur et à mesure que les mois passaient, les attaques ont cessé d'être uniquement des phénomènes marginaux somnambules de l'extrême droite. Même des membres de la coalition, qui n'avaient pas fait preuve de beaucoup de sensibilité envers les familles des otages auparavant, ont commencé à s'en prendre à elles, ou comme le dit la conseillère en communication Tami Shinkman qui accompagne certaines des familles, "ils ont commencé à manifester une indifférence gouvernementale envers des valeurs comme la solidarité et la responsabilité mutuelle".

Que s'est-il passé pour que ces membres de la coalition changent d'attitude et manifestent de l'aliénation envers des familles brisées qui dépendent de leurs décisions ? Pourquoi Netanyahu s'est-il permis de dire en juillet lors d'une réunion du cabinet que "les otages souffrent, mais ils ne meurent pas", sachant que non seulement ce n'était pas vrai factuellement, mais aussi qu'une déclaration aussi provocatrice pouvait fuiter ? Et pourquoi sa femme s'est-elle permise, selon un rapport de N12, de dire à une députée de l'opposition "Tu as vu combien d'otages nous avons libérés et ils ne nous ont même pas dit merci ?" (Netanyahu a nié avoir dit cela).

L'étalage des cas suggère qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence.

Le groupe parlementaire du Likoud, à ce jour, interdit aux familles des otages de présenter leur cas devant lui, comme le permettent d'autres groupes à la Knesset. La députée Tali Gottlieb (Likoud) a lancé à Einav Tzangauker, la mère de Matan qui a été enlevé à Gaza, que "votre protestation détruit le pays", le garde du corps du ministre Amichai Chikli (Likoud) a arraché des rubans jaunes qui avaient été accrochés près de sa maison. Et le président de la Knesset Amir Ohana (Likoud) a interdit à Danny Elgart, dont le frère Itzik est otage, d'entrer à la Knesset "par crainte de troubles à l'ordre public". Cela après qu'Elgart ait fait irruption la veille dans la commission des lois contre un membre de la famille d'un autre otage, qui avait déclaré que "l'accord est irresponsable et ne doit pas passer". Elgart a dit au président de la commission, le député Simcha Rotman : "Vous avez amené du renfort de la maison", et celui-ci a répondu : "Chez nous, on n'interrompt pas les familles des otages", et a demandé à faire sortir Elgart, qui s'est barricadé dans la pièce et a été expulsé de force par les huissiers.

Lors d'une autre discussion, Rotman a fait sortir Ayala Metzger (la belle-fille de Yoram qui a été tué en captivité), qui était en colère contre la mainmise du représentant du Forum Tikva, Zvika Mor dont le fils Eitan est otage, sur le temps alloué aux familles du quartier général. Mor a consacré le temps à expliquer pourquoi selon le livre des Nombres il est interdit d'accepter un accord sur les otages.

Ce même Rotman, d'ailleurs, a expliqué dans une interview à Kan qu'il n'avait pas vu les photos des observatrices en captivité du Hamas à Gaza, car "il n'avait pas le temps" et qu'il en avait assez vu au camp Shura. Le président de son parti, le ministre Bezalel Smotrich, a refusé de regarder la vidéo des observatrices et a dit à ses collègues, selon un rapport de YNET, "Vous ne voulez vraiment pas bien dormir la nuit ?". Une déclaration qui est en forte concurrence avec la colère suscitée par ses propos en commission des finances lorsqu'il a expliqué aux familles qu'il ne pourrait pas soutenir un accord, car c'est comme "si Sinwar demandait que nous lui livrions vingt habitants de la zone frontalière pour chaque otage vivant afin qu'il puisse les tuer... Nous ne nous suiciderons pas collectivement".

Ce n'est pas seulement chez Rotman que cela se produit. Si au début de leur parcours à la Knesset, les familles des otages, y compris les plus émotionnelles, étaient traitées avec respect lorsqu'elles venaient rappeler leur douleur au début des discussions des commissions, ces jours sont révolus.

Le président de la commission des requêtes publiques, Yitzhak Pindrus (Judaïsme unifié de la Torah), a dit à Esther Buchshtab, la mère de Yagev (alors qu'on ne savait pas encore qu'il était mort en captivité) "Allez, il y a ici des familles endeuillées (contrairement à elle à l'époque), vous voulez faire de la politique, renverser Bibi ? Ce n'est pas la chaîne 2 ici".

Le député Nissim Vaturi (Likoud) a poussé des membres de familles qui l'ont approché dans les couloirs de la Knesset au sujet de son opposition à l'accord, tandis que son assistante essayait d'arracher le téléphone portable d'un membre de la famille qui filmait le dialogue. Et même Tzachi Hanegbi, membre du Likoud et nommé par Netanyahu à son poste de président du Conseil de sécurité nationale, s'est permis de se moquer des filles de familles d'otages. "Bon, alors allez-y, insultez-moi", a-t-il dit à l'une d'entre elles fin mai. Et après qu'elle soit sortie de la pièce en pleurant, il a dit à une autre participante qui s'est levée en colère : "Vous allez aussi faire un drame et claquer la porte derrière vous ?".

L'étalement de ces cas suggère qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence. Le groupe parlementaire du Likoud, à ce jour, interdit aux familles des otages de présenter leur cas devant lui, comme le permettent d'autres groupes à la Knesset. Une grande partie des personnes mentionnées ici n'ont jamais été étatiques, mais cette collection de cas montre qu'elles se permettent davantage. Ont-elles compris que ces affrontements leur profitent face à un électorat de base que la guerre pousse de plus en plus à droite ? Le porte-parole du Likoud Levy a dit dans cette conversation enregistrée que "il est sous-entendu que les familles des otages sont contre lui, et alors il y a une réaction de son public".

De ces paroles, on peut aussi comprendre que les attaques contre les familles des otages ont un but politique - créer une identification avec Netanyahu.

Ce n'est pas pour rien que plusieurs membres des familles ont dit à Shomrim qu'"il y a d'autres ministres qui ont exprimé leur volonté de soutenir un accord, mais ils ne le déclarent pas, car ils ne veulent pas s'attirer des ennuis politiques avec leur public, jusqu'au moment où ils seront vraiment obligés".

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